Édition du mercredi 10 janvier 2007
Droit au logement opposable: le texte s'appuie sur les «commissions de médiation» créées en 1998
Le projet de loi instituant le «droit au logement opposable» a été transmis le 4 janvier dernier au Conseil dEtat. Ce dernier doit rendre son avis en fin de semaine, pour présentation du texte le 17 janvier en conseil des ministres. Il sera ensuite déposé rapidement au Parlement pour une adoption définitive avant la suspension des travaux parlementaires le 22 février.
Le texte, qui a déjà subi quelques modifications, comporte cinq articles. Selon la dernière édition de la lettre «Grandes Villes Hebdo» (9/1), larticle 1er prévu dans cette version (7/1) stipule que «la possibilité dengager un recours amiable auprès dune autorité responsable, puis, le cas échéant, dun recours contentieux auprès de la juridiction administrative, est ouverte à toute personne justifiant:
- ne pas disposer dun logement décent et indépendant ou de ne pas pouvoir sy maintenir,
- ne pas être en mesure de lobtenir sans aide de la collectivité,
- ne pas avoir créé elle-même sa situation de mal-logée,
- être autorisée à séjourner sur le territoire français de façon durable».
Le droit au logement opposable sera mis en place par étapes, à partir du 31 décembre 2008. Il sera dabord mis en oeuvre pour les personnes «privées de logement», celles qui sont «menacées dexpulsion sans relogement», ceux qui sont «hébergés temporairement ou logés dans un taudis ou une habitation insalubre». Il sappliquera également aux «familles avec enfants mineurs ne disposant pas dun logement décent (...) ou logées dans des conditions manifestes de sur-occupation», selon larticle 3 du projet de loi.
Le texte précise les modalités de mise en oeuvre du droit opposable. Les mal-logés pourront saisir dans chaque département la «commission de médiation» créée en 1998. Le requérant, sil est déclaré «prioritaire» par la commission, pourra «introduire un recours» en référé devant le tribunal administratif. Lequel, à son tour, pourra «ordonner le logement, le relogement ou le cas échéant laccueil en structure adaptée, sous astreinte» par lEtat, garant de ce droit opposable.
Le gouvernement devra remettre au Parlement «avant le 1er juillet 2011 un rapport sur la mise en oeuvre de ce dispositif».
Dans un deuxième temps, au 1er juillet 2012, le droit opposable sappliquera à tous les demandeurs de HLM (habitation à loyer modéré) victimes de délais «anormalement longs».
Pour lire la dernière version du projet de loi: voir lien ci-dessous (format PDF, 16 Ko).c=http://www.updatead.com
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